Abeilles, fourmis, brigandes. Une histoire naturelle de la déviance chez Lombroso

Maddalena Carli
2022-01-01

2022
Au sein de la production de Cesare Lombroso, La Femme criminelle, ouvrage consacré à la criminalité féminine qu’il publie avec Guglielmo Ferrero en 1893, marque le moment où le criminaliste italien intègre de façon systématique l’univers animal dans ses explications de la déviance. Il mobilise alors une théorie générale de l’évolution centrée sur la féminité. L’article interroge le fonctionnement de ce dispositif sur le plan théorique et via un exemple précis : les brigandes. Il suggère que les stratégies textuelles et visuelles de représentation, notamment de virilisation dont ces femmes font l’objet sont étroitement liées à la théorie de la « supériorité primitive de la femelle » et de l’indistinction entre les sexes chez les espèces animales « inférieures ». Paradoxalement, l’atavisme des criminelles les rapproche donc des qualités des hommes, en reprenant de façon perverse le chemin évolutif que la « femme normale », « homme arrêté dans son développement », a interrompu.
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